Salut à vous,
Ce matin, l'hiver nous rappelle qu'il n'a pas dit son dernier mot. J'espère que c'est son chant du cygne, en tout cas, l'humidité et le froid nous surprennent quand on met notre nez dehors!
J'ai quand même passé un début de journée agréable, en compagnie de Marcia Pilote qui m'a fait sourire et réfléchir! Dans une chronique sur sa piscine, elle fait l'éloge de cette maison à Varennes dans laquelle elle a vécu 7 ans. Le nombre de pièces ayant été un critère déterminant dans le choix de cette résidence, puisqu'elle tenait à avoir ses QUARTIERS privés: à comprendre, chambre et bureau... WOW! Quelle distance entre elle et moi, à ce sujet. Probalement à l'âge correspondant au sien à ce moment-là, je ne connaissais pas vraiment la signification de quartiers privés, de territoire personnel, encore moins d'espace personnel! Les 1,200 pi.ca. de notre demeure représentaient l'espace dont j'étais responsable et que je partageais avec ma famille. Cependant, Fiston avait sa chambre, Fiston jr. avait aussi la sienne. Je partageais le lit, la chambre avec mon amoureux, et j'étais responsable de l'entretien de tout cet espace! Disons que j'entretenais une tradition vieille comme le monde. Que j'en avais marre aussi, que je me sentais tout à fait impuissante à changer cet ordre des choses, puisqu'elles avaient toujours été ainsi, de générations en générations. J'entends la sainte trinité des femmes de ma vie me rappeler allègrement: Voyons ma petite fille, tu changeras pas le monde, c'est comme ça. Et si j'osais... qu'est-ce que ça donnerais, vous pensez? Elle récidive: la sainte trinité a toujours eu le dernier mot: Tu perds ton temps. Quant à moi, j'ai toujours eu la dernière pensée: voyons voir, si j'essaie quelque chose de différent!
En plus de Marcia, voilà que Charles Aznavour en rajoute. Hier, en entrevue, il racontait faire chambre à part d'avec son amoureuse! Voilà, je ronfle, dit-il, et peut-être qu'elle aussi! et j'aime lire la nuit, elle aime dormir... Ouais......
J'en imagine certaines gênées par mes propos, d'autres rire à gorge déployée, d'autres se surprendre que je vienne de découvrir la notion de territoire. Hé, oui. C'est en plein cela, la notion de territoire: si certains la marque d'un jet aux quatre points cardinaux, d'autres comme mon chien le font sur tout ce qui traîne, moi, je n'avais rien compris à cela. Où il est donc, mon territoire? mon espace, le mien à moi toute seule?
Réaliser et comprendre la signification de cela à mon âge amène un inconfort à coup sur! Comment faire pour trouver et imposer à tout le monde que MAINTENANT maman revendique SA place, SON air, que l'épouse réglée comme une horloge soudain se rebelle? Que la femme s'affirme et veuille s'épanouir? Avouer que j'ai dû mettre des gants blancs, et j'ai enseigné à mes amours le principe de la danse, tout comme j'en parlais hier, à mon amie Suzanne, lors de notre rendez-vous de scrap du lundi. Souvenez-vous de Patrick Swayze enseignant les rudiments de cet art à Jennifer Gray... Il disait quelque chose qui ressemblait à cela: Bébé, ceci est mon espace de danse, et cela est le tien, en unissant ses mains devant lui en cercle; il ajoutait qu'il fallait qu'elle réussise à faire ses pas dans son espace à elle, sans envahir le sien... WOW! je n'ai ni le charme ni la grâce de Patrick, et je ne sais pas danser, mais j'ai appris à délimiter mon espace, à le faire respecter, tout comme j'ai tâché de respecter celui de mes Fistons. Quant à celui de mon homme, lorsqu'il s'est râclé la gorge devant mon installation de scrapbooking dans le salon, je lui ai demandé de se rappeler pour et par qui le sous-sol en entier était aménagé et occupé, et qui l'entretenait? ouais.... je vois ton point, qu'il a répondu. J'ai ajouté qu'on ne pouvait retourner en arrière de 30 ans, que si je n'avais dans le temps aucune notion de territoire, soudainement, je réalisais maintenant, que j'en avais besoin et que je demandais la collaboration de tous. Et le reste s'est fait tout seul.
C'est le souvenir que me rappelle les pages qui suivent: un aménagement de mon espace intérieur, celui où je range les outils qui me permettent d'être une meilleure cuisinière, qui me rendent la tâche plus aisée, voire même agréable. Mais quel plaisir ce fut d'aménager moi-même cet espace qui m'appartient en réalité, avec la nuance que personne ne doit demander permission avant d'entrer dans ce territoire commun! Cet exercice aussi intéressant fut-il, n'en est que plus symbolique: il m'a donné l'expérience nécessaire pour trouver une assurance, une confiance et un estime de moi, qu'autrement je n'aurais jamais pu développer. Grâce à ce travail, j'ai osé réclamer un espace à moi, pour moi seule, où je peux me réfugier, entrer dans ma bulle, savourer la tranquilité, écouter ma musique, lire, scrapbooker, écrire et autres moments de bonheur! Je n'ai pas appris à danser, mais j'ai appris à négocier!
Je vous présente mes 2 pages ayant pour objet le Rangement, à son meilleur.
A plus.
Fiche technique: papier Basic Grey, Origins, embellissements: Dolorama; embossage: UTEE; lettres: Quickutz et Dolorama le tout inspiré d'une Page Map, de septembre 2009.
1 commentaire:
C'est encore moi, j'espèere que tu ne me trouveras pas trop fatiguante mais tes compositions sont devenu presque une drogue pour moi. Je me dépêche dès que j'ai un moment pour voir si tu as écris un petit qqc.
Wein! Prendre sa place, ben c'est vraiment pas facile et je te dirais que pour trouver un équilibre, il faut connaitre les extrêmes. C'est à dire qu'il faut pousser les limites un peu fort et déranger les autres pour un jour trouver un juste milieu qui plaît à tous ceux qui nous aime pour vrai. Je t'encorage à continué même si plusieurs vont se sentir un peu délaissé, froissé, mis de côté. Bref, en faisant cela on viend déranger nos hommes car pour moi c'est la même situation que toi j'ai deux fils et un mari.
Danielle, si tu savais comme ca me fait du bien de t'écrire. Je pense que peux-être que je m'ennuis un peu. Il faut se voir bientôt Peut-être au week-end de scrap dans un mois.
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