Bonjour à vous toutes,
En ce beau samedi un peu frisquet, j'espère que vous prenez quelques heures pour relaxer! Je me suis pas mal promenée hier, j'avais des courses! Que le temps file quand on a sur notre liste des choses à faire! Aujourd'hui, c'est le calme plat. J'ai terminé mes dernières pages de l'album réno. Snif, snif... Il me reste la page thème de l'album et j'ai décidé d'ajouter une toute dernière page, pour signifier la fin... elles sont en cours de montage et suivront bientôt.
Je quitte cet album, avec les sentiments semblables à ceux éprouvés quand je referme un livre. J'éprouve un grand plaisir, un sentiment d'accomplissement, de satisfaction. Ainsi qu'une certaine tristesse, on quitte un livre, j'adore cette expression qui est de Marcia Pilote, son livre que j'ai aussi quitté hier. Et pour faire l'équilibre entre ce chagrin et ce plaisir, il y a toujours les paroles sages d'un philosophe contemporain du nom de Krishnamurti pour orienter mes pensées! Krishnamurti parle continuellement de l'impermanence des choses, et m'imprégner de cette notion, pour moi, a donné un sens autant à la souffrance qu'à la joie. Rien ne dure tout le temps, tout finit par passer. Encore, y a-t-il une contradiction: quand les moments sont joyeux, on voudrait que ça dure, que ça reste ainsi, on s'attache, on s'accroche, on s'évertue à recréer les mêmes recettes pour en arriver au même résultat, et souvent, on reste là, déçu sans comprendre parce que ça n'a pas marché cette fois-ci. Et quand les moments sont difficiles, on voudrait que ça passe vite, vite, vite... et pendant que ça passe, qu'est-ce qu'on fait, donc? On attend, on s'occupe, on se distrait, on essaie d'oublier,on s'impatiente, on fait comme si, on se gèle, on s'envoit ailleurs et plein d'autres solutions temporaires qui ont un effet tout aussi temporaire, que court!
Un jour, j'ai découvert la notion d'impermanence des choses qui m'a fait comprendre qu'en soi la pratique du moment présent consistait à demeurer dans la situation, avec attention et tout ce que cela comporte d'inconfort, pour s'observer soi-même vivant ce moment présent. Cette pratique je l'ai acquise en inscrivant dans ma journée un moment de méditation. C'est la méditation elle-même qui m'a enseigné la leçon de l'impermanence. En yoga, je pratiquais sur le tapis, et c'est là que j'ai essuyé des revers cuisants, humiliants; transformés par la suite en leçon de vie précieuse. Quelques fois, au cours d'une pratique, mon corps me faisait la grâce d'entrer profondément dans une posture, j'avais la sensation d'avoir atteint un but, une flexibilité, de pouvoir me dire yesssssssss, j'y suis, je suis arrivée, au lieu de profiter de ce moment pleinement, de le goûter, de le sentir. Toute cette joie gaspillée par l'anticipation de la prochaine pratique, pour vérifier si je pouvais donner suite à ce succès. La réponse prenait souvent des allures décevantes, mon corps, ce vieux sage avec une tête plus dure que la mienne disait NON. Pourtant, j'étais assidue dans ma pratique, et je m'y donnais corps et âme. Je méritais bien, il me semble de toucher mes genoux avec le bout de mon nez! Combien d'années cela m'a pris pour comprendre le message sous plusieurs de ses facettes et dans différents domaines de ma vie? Je suis encore dans l'apprentissage! Bravo! Et je ne touche pas à mes genoux avec mon nez. J'en ai fait mon deuil. Ma pratique, elle, est plus honnête, plus présente, et moins orientée vers un résultat. Elle est ce qu'elle est.
Et,ce sont les écrits de Krishnamurti qui m'ont aidée à trouver un sens à tout cela. Depuis, j'ai appris à ne pas anticiper, j'apprends à observer, et surtout à ne pas tirer de conclusions, à juste rester dedans sans aucun jugement. J'ai bien écrit: J'APPRENDS, car la tentation de solutionner, d'élaborer des scénarios est si grande, que je succombe royalement et régulièrement. Ne vaut-il pas mieux être sur le chemin, qu'à côté, même si parfois on s'enfarge? Certainement.
Ah! Le bon vieux scapbooking maintenant! Un lien avec l'impermanence? Bien entendu. Une page à la fois, et rien de plus. Chaque page suffit sa peine! Rien ne garantit le même "rendu" pour la suivante. OH! Non. Dans cet album, certaines de mes pages me comblent; d'autres, moins. Mais chacune parle du moment que j'ai passé avec elle, en sa compagnie; chacune est un moment unique; bien qu'elles soient toutes sous le même thème, chacune a son message propre, son émotion propre, son expérience unique, ses couleurs, ses émotions. Chacune fait partie d'un tout, qui en soi couvre un espace de vie arrêté, raconte les souvenirs du moment. C'est ainsi pour chacun de mes albums, un moment arrêté dans le temps, des souvenirs racontés au présent, couchés et embellis pour qu'aux yeux des générations futures se révèlent mes petits secrets qui autrement sombreraient dans l'oubli avec mon départ de sur cette terre. J'immortalise le passé dans mes albums, mais je vis au présent, je savoure tout le temps que je passe à imaginer ma page, à couper, coller et décorer. Si l'Univers le permet, j'entends bien en profiter encore pas mal longtemps!
Mes pages ... toutes en rose! Ma couleur fétiche. Elles représentent les choix de quicaillerie tout à fait spéciaux que j'ai dénichés à travers mes recherches! C'est le temple de la renommée de ma cuisine. J'ai aussi ajouté les cartes réalisées pour ma participation au 2 clubs d'étampes de Passion Collimagination. Elles sont toutes les 2 représentatives du printemps qui s'est amené et qui certainement, fera sa place dans les prochains jours.
A plus.
Danielle.
Fiche technique pour les pages: Cartons: AC Cardstock, série neutre; papier Stampin'up, étampe Polka dot punches; stencil: Creative Memories;
Fiche technique pour les cartes: étampe Magnolia, Spring Tilda; coloriée avec Copic; embossée et décorée avec des Stickles; papier et cartons Creative Memories; poinçons Martha Stewart et EK success.
Étampe Greeting Farm, Megan, étampe de fonds: Stampin'Up jeu Tu es unique; papier American Traditional Design; poinçon Martha Stewart; ruban; petits brillants, dolorama.
1 commentaire:
Merci pour ton beau commentaire sur mon blog, Danielle, et toi tu as un don inné pour la poésie!
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